Education prioritaire

La politique d’éducation prioritaire a pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par un renforcement de l’action pédagogique et éducative dans les écoles et établissements des territoires qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales.

Refonder l'éducation prioritaire

Inscrite dans la loi de refondation de l'École de la République, la réduction des inégalités sociales et territoriales est l'une des priorités du Gouvernement. Le ministre de l'éducation nationale et la ministre déléguée chargée de la réussite éducative ont présenté la réforme de l'éducation prioritaire jeudi 16 janvier 2014.

La politique de l'éducation prioritaire vise à corriger les effets les inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire dans les écoles et les établissements les plus défavorisés. Depuis la rentrée scolaire 2011, l’éducation prioritaire comprend les écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Éclair) et les réseaux de réussite scolaire (RRS). Cette politique encourage les initiatives des équipes à innover et la constitution de réseaux réunissant collèges et écoles favorise la continuité des apprentissages tout au long de la scolarité obligatoire. Ces réseaux s’appuient sur les partenaires locaux et veillent à la cohérence des actions engagées dans le temps scolaire et hors temps scolaire.

La refondation de l’École vise à améliorer la réussite éducative de tous les élèves et par conséquent à réduire les écarts de réussite scolaire, notamment entre les territoires.

Les constats du diagnostic réalisé dans le cadre de la modernisation de l’action publique (MAP)

Les moyens supplémentaires en faveur de l’éducation prioritaire représentent aujourd’hui une enveloppe de près d’1,1 milliard d’euros. Ils sont essentiellement consacrés à :

  • la diminution du nombre d’élèves par classe
  • des indemnités versées aux personnels
  • la mise en place de dispositifs d’accompagnement

La carte de l’éducation prioritaire n’a pas cessé de s’étendre depuis la création des ZEP en 1981 au point de concerner aujourd’hui près de 20 % de la population scolaire.

Cependant, malgré les efforts des personnels, les mesures mises en œuvre n’ont pas permis d’obtenir les résultats attendus : la France est aujourd’hui classée dans le dernier quart des pays de l’OCDE pour ce qui est de l’équité de son système éducatif. Les résultats des élèves de l’éducation prioritaire sont globalement stables dans le premier degré sur les six dernières années et décevants dans le second degré puisqu’ils ont baissé significativement dans les collèges Éclair en français comme en mathématiques.

Les observations conduites dans les écoles et les établissements, les comparaisons internationales et la recherche ont permis d’identifier des réussites remarquables dans de nombreux territoires et de mettre en évidence un certain nombre de leviers particulièrement efficaces :

  • l’évolution des pratiques pédagogiques et éducatives
  • le renforcement de l’accompagnement et de la formation des personnels
  • le renforcement du pilotage de la politique
  • la révision des modes d’allocation des moyens

Une grande concertation inter académique


Olivier Dugrip, ancien recteur de l’académie de Bordeaux, Luc Johann, ancien recteur de l’académie de Limoges et Jacques Moret, ancien recteur de l’académie de Poitiers, ont présidé les assises inter-académiques de l’éducation prioritaire organisées le 22 novembre 2013 au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux.

Ces assises se sont déroulées dans le cadre de la procédure de consultation nationale sur l'éducation prioritaire. Après les demi-journées de réflexion et de concertation qui se sont tenues en octobre dans chaque réseau d'éducation prioritaire, cette deuxième étape a associé les académies de Bordeaux, Limoges et Poitiers.

Après une ouverture par les recteurs des académies de Bordeaux, Limoges et Poitiers, chacun des correspondants académiques de l'éducation prioritaire a présenté la synthèse des demi-journées de concertation organisées dans les réseaux.

Deux tables-rondes sur les thématiques « Enseigner en éducation prioritaire » et « La réussite scolaire en éducation prioritaire » ont ensuite permis aux intervenants d’échanger sur les perspectives éducatives et pédagogiques ainsi que sur le travail avec les partenaires de la réussite éducative. 

L’après-midi était consacrée à des ateliers dans lesquels les acteurs étaient invités à discuter et à formuler des propositions à partir des thématiques suivantes :

  • Éducation prioritaire : école exigeante et école bienveillante
  • Construire une culture de l’éducation prioritaire par la formation
  • Construire une culture de l’éducation prioritaire par le développement du travail en équipe
  • Pilotage académique de l’éducation prioritaire : accompagner et évaluer
  • Éducation prioritaire : des moyens au service de quels dispositifs ?
  • Politique de l’éducation prioritaire et politique de la ville
  • Éducation prioritaire et Réussite éducative
  • Le numérique : un moyen pour la réussite scolaire en éducation prioritaire ?
  • La continuité école/collège/lycée : comment penser le  parcours de l’élève en éducation prioritaire ? 

Le programme de modernisation et de simplification du ministère de l’éducation nationale
Les évaluations des politiques publiques sont au cœur de la modernisation de l’action publique. Elles ont pour objectif l’examen des moyens et des impacts réels en vue de rendre les politiques publiques plus simples, plus justes et plus efficaces. Le programme de modernisation et de simplification du ministère de l’éducation nationale s’inscrit dans un contexte marqué par des enjeux majeurs découlant de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole.

Le site du portail de la modernisation de l’action publique : www.modernisation.gouv.fr

 

Mise à jour : mars 2021